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photo atmosphère tamisée de rigueur pour ce club qui ne compte que deux mois d’existence. © ouest-france 1

Atmosphère tamisée de rigueur pour ce club qui ne compte que deux mois d’existence. © OUEST-FRANCE

Claudine et Fabrice ont tout quitté, il y a un peu plus d’un an, pour ouvrir une boîte de nuit de type « anticonformiste ». Un choix de vie pleinement assumé par le couple.

Encerclé par les canaux du Marais Poitevin, à l’ombre des arbres qui perdent leurs feuilles, le tableau semble paradisiaque pour les amoureux d’une nature automnale. Mais ce lieu, à la sortie de la commune du Langon, est aussi le lieu de cocagne du couple que forme Claudine Servy et Fabrice Goharin.

Originaires du Fuillet, commune du Maine-et-Loire, les deux amoureux se sont rencontrés par le biais du travail, dans une société d’usinage de cartons, il y a maintenant plus de 17 ans. Un coup de foudre puis un emménagement. Leur liaison a été aussi inattendue qu’envoûtante, les conduisant à explorer ensemble de nouveaux horizons.

Avant de fréquenter, au fur et à mesure de leur histoire d’amour, le monde particulier de la nuit pour cette ancienne assistante familiale au conseil général du Maine-et-Loire et ce chauffeur routier. « Je suis un noctambule. Je roule avec mon camion la nuit. Quand je n’y suis pas, je suis dans mon club, L’Affinité » , déclare Fabrice 47 ans, avec une lueur d’excitation dans les yeux. Un nom choisi par Madame, bientôt sexagénaire et qui reflète bien leur vision de cet « anticonformisme » qui leur est cher.

« On laisse le choix à tout client qui rentre dans notre club. Soit il désire passer une soirée tout à fait normale, comme dans une boîte de nuit traditionnelle, soit il désire un peu plus. D’où le nom du club qui vient de l’expression, plus si affinités. » Ces mots témoignent de leur audace et de leur détermination à ouvrir les portes à une expérience unique et sans jugement.

Un projet de vie mûrement réfléchi

Les deux tourtereaux ont donc pratiquement tout quitté pour réaliser ce grand chambardement. « Nous étions propriétaires d’une petite maison il y a encore quatre, cinq ans. Nous étions des gens lambdas quand on a décidé de tout plaquer pour ouvrir notre propre club. C’est un projet de vie mûrement réfléchi. C’est notre univers », déclarent conjointement Fabrice et Claudine, le regard plein de nostalgie mais aussi d’enthousiasme. Avant de trouver leur bonheur dans le Sud-Vendée. « On a pratiquement parcouru la France entière pour trouver notre bonheur. Le cadre naturel de la boîte nous a plu rapidement, c’était un véritable coup de cœur. »

Après plus d’un an de travaux acharnés, où Fabrice a notamment aménagé de ses propres mains, jacuzzi, spa et autres douches, le couple vient donc d’ouvrir il y a un peu moins de deux mois, un complexe de plus de 300 m², un espace conçu pour accueillir tous ceux en quête d’aventures.

Rénovée de A à Z, l’ancienne boîte de nuit, la Hutte, bien connue de la jeunesse des alentours, a donc connu une grande métamorphose, se transformant en un véritable sanctuaire de libertinage. Mais qui n’empêche pas L’Affinité de recevoir justement de jeunes clients. « Le domaine libertin n’est plus secret. Il a explosé grâce au net. Des jeunes de 25 ans viennent nous voir sans problème. Parfois, même de loin. De La Rochelle, Angoulême, Niort, Nantes ou encore La Roche-sur-Yon. Ils savent que la mentalité, c’est zéro prise de tête. » Un véritable phénomène qui reflète l’évolution des mœurs et l’absence de tabous dans leur établissement, où chaque visiteur est libre d’explorer ses désirs sans crainte.

Le respect avant tout

Idéal pour des jeunes femmes pouvant s’habiller à leur guise sans crainte d’être jugées ou agressées, en plein débat sur les violences faites aux femmes. « La déontologie libertine, c’est avant tout le respect. C’est le maître mot de notre mode de vie. » Un respect accordé aussi aux origines sociales des clients de l’établissement. « Les échanges se font naturellement. Il n’y a pas de critique, de mépris fait selon les catégories sociales. Tout le monde est là pour passer un bon moment. » Ils ont su créer un cadre où chacun peut se sentir en sécurité, loin des jugements extérieurs.

Comme si le monde, rond comme la boule à facettes de la piste de danse, s’arrêtait dans ce petit coin de verdure, permettant à tous les âges et toutes les personnalités de s’unir le temps d’une soirée, pour une aventure pleine de promesses.

Brendan MARTINEAU.   Ouest-France  

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