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Les Rencontres de la photographie, Arles
Entrée de l'exposition Babette Mangolte - Rencontres d'Arles 2022
Entrée de l'exposition Babette Mangolte - Rencontres d'Arles 2022
Type Photographie
Pays France
Localisation Arles
Coordonnées 43° 40′ 42″ nord, 4° 37′ 33″ est
Date de la première édition 1970
Site web rencontres-arles.com
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Les Rencontres de la photographie d'Arles (anciennement Rencontres internationales de la photographie d'Arles) sont un festival estival annuel de photographie, fondé en 1970 par le photographe arlésien Lucien Clergue, l'écrivain Michel Tournier et l'historien Jean-Maurice Rouquette. Cet événement est devenu progressivement le plus important festival international consacré à la photographie, attirant des milliers de passionnés chaque année.

Le festival n'a pas de bâtiment fixe, se déployant dans les rues ensoleillées d'Arles, parfois même dans des espaces originaux tels que des garages et des lieux historiques, qui se transforment en galeries d'art vivantes pendant la période d'exposition. Grâce à une convention signée dans les années 2020 avec la mairie, il a été possible d'investir chaque année des lieux variés dans la ville. Cet événement a également eu une incidence significative en termes d'emploi, générant une centaine de postes et s'appuyant principalement sur les recettes d'entrée plutôt que sur des subventions publiques, offrant ainsi une plateforme presque symbolique mais marquante pour les artistes contemporains qui y sont représentés.

Les Rencontres d'Arles, initiées en 1970, ont débuté modestement avec seulement 200 visiteurs au départ. La création de ce rassemblement artistique, intégrant des expositions captivantes, des ateliers enrichissants, des rencontres enrichissantes et des moments de partage, est le fait des visionnaires Lucien Clergue, Michel Tournier et de Jean-Maurice Rouquette[1],[2],[3],[4]. Au fil du temps, l'événement a évolué vers une association autonome à partir de 1976, devenant ainsi le plus grand festival international dédié à l'art photographique[5]. En 1977, Lucien Clergue, dont l'influence a été capitale dans le démarrage de cette initiative, a choisi de se retirer de l'association organisatrice[6], marquant symboliquement « la fin d'une époque pionnière »[6], mais la qualité des choix artistiques et la convivialité qui règnent lors des Rencontres ont permis de forger une réputation impressionnante, tant auprès des amateurs que des professionnels, tant français qu'internationaux[6],[7].

À partir de ce moment, de nombreux directeurs artistiques ont pris les rênes de l'événement[6]. Cependant, en 1986/1987, l'association a décidé de faire appel à un spécialiste de la communication, François Hébel, afin de revitaliser le festival. Grâce à ses efforts, un partenariat avec Kodak a été établi, ouvrant la voie à l'introduction de nouvelles tendances photographiques contemporaines, telles que l'image animée, les grands formats, et divers supports de tirage innovants (comme le toile et le plexiglas)[6]. L'édition de 1987 s'est également démarquée par la mise en valeur d'œuvres en couleur et l'exploration de thèmes contemporains comme la vie intime[6].

En 2001, François Hébel est revenu et a officiellement pris la direction de l'association organisatrice, prenant ainsi le relais de Lucien Clergue, mais avec sa propre vision et des ambitions renouvelées[6].

Pour l'édition de 2018, les Rencontres ont enregistré une affluence de 140 000 visiteurs[4]. Elles ont célébré leur 50e anniversaire en 2019[4]. La recherche de lieux d'exposition appropriés est devenue un défi croissant pour cet événement toujours plus fréquenté, occasionnant parfois l'utilisation de lieux inattendus comme des garages[4]. Cependant, en avril 2023, la municipalité a signé une convention de trois ans avec l'association pour consacrer une dizaine de lieux d'exposition dans la ville, y compris des espaces emblématiques comme l'Espace Van Gogh et les cryptoportiques[7]. Des musées, tels que le Musée Réattu, ainsi que des fondations telles que la Fondation Manuel-Rivera-Ortiz, ont également proposé des espaces pour accueillir temporairement les œuvres des Rencontres de la photographie.

Pour l'année 2024, Christoph Wiesner, qui a été nommé en 2020, occupera le poste de directeur[8]. Il succède à Sam Stourdzé, qui avait été installé en 2015[9].

Le modèle économique de cette manifestation artistique se démarque des traditions habituelles des festivals d'été[7].

En effet, cet événement repose en premier lieu sur un autofinancement et non sur des subventions publiques (qui ne représenteront que 27 % d'un budget total de 7,45 millions d'euros en 2024, tandis que la vente de billets comptera pour 39 % des recettes, auxquelles s'ajouteront des coproductions)[7]. L'événement a également permis de créer plusieurs centaines d'emplois tout en veillant à ne pas faire appel à des bénévoles[7]. En dernière analyse, le dédommagement des artistes exposés est plutôt modeste, mais ces derniers bénéficient néanmoins d'un gain de notoriété significatif grâce à la couverture médiatique[7].

La Collection des Rencontres d'Arles, qui s'est formée au fil des ans, compte en 2024 « près de 3 500 œuvres photographiques cédées par plus de 470 photographes depuis 1976[10] ».

  • 1970 : hommage à Edward Weston[6].
  • 1974 : présence d’Ansel Adams en invité d'honneur, ainsi que de William Eugene Smith, et d'André Kertész, qui partagent des extraits de leur travail[6].
  • 1987 : Martin Parr et la vulgarisation de la photographie couleur, ainsi qu'une femme photographe nommée Nan Goldin, qui avec sa projection intitulée The Ballad of Sexual Dependency, retrace sa vie intime avec ses amis marginaux[6]. Deux électrochocs seront ressentis[6].
  • 2002 : l'exposition Here is New York présente des témoignages visuels des attentats du 11 septembre 2001, marquant ainsi la transition vers la photographie numérique[6].
  • 2011 : l’exposition From here on propose des œuvres créées par les artistes à partir d’images récupérées sur internet... Un nouvel électrochoc[6].
  • 2014 : Raymond Depardon, en tant qu'invité d'honneur[11].
  • 2016 : le photographe malien Malick Sidibé est mis à l'honneur avec l'exposition Swinging Bamako, aux côtés de l’artiste éthiopienne Aida Muluneh ainsi que de l’Ougandaise Sarah Waiswa, qui décroche le prix Découverte[12]. Une exposition Africa pop défie les représentations habituelles du continent africain[13].
  • 2018 : l'œuvre Rédemption, réalisée par Laura Henno[14].
  • 2019 : un article du journal Le Monde fait état d'une absence choquante de photographes africains lors du cinquantenaire du festival[15]. En réponse, une exposition parallèle a été préparée à Arles par le galeriste parisien Olivier Sultan[16], intitulée L’Afrique vue par elle-même[16].
  • 2023 :
    • 50 ans dans l'œil de Libé, avec 100 photos publiées dans le journal Libération depuis 1973[17],[18],[19].
    • Eveningside – 2012-2022, par Gregory Crewdson[20]
    • La Pointe courte, des photographies au film, par Agnès Varda[21]
  • 2024 : plusieurs expositions mettent les photographes japonais à l'honneur[22] ; une rétrospective de Mary Ellen Mark (une première mondiale[23]) ; une exposition d'Hans Silvester sur la pétanque ainsi qu'une exposition dédiée à Camille Lepage.

Le festival off, précédemment organisé jusqu'en 2021 par Voies Off, a été relancé en 2024 après une interruption de trois ans[24]. La municipalité d'Arles a lancé un appel à projets pour initier un festival « off ». Une nouvelle association dénommée « La Kabine » a été désignée pour recenser les expositions alternatives (au nombre d'une centaine) ainsi que les événements associés. De plus, une application dédiée a été créée pour améliorer l'expérience des visiteurs (InPhoto).

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